Les voisins? Oui, mais....

"Les voisins? Oui, mais...." :tel est le titre de la Chronique de Joël Avril, dans  RUSTICA, n° 2023. J'ai trouvé ce texte tellement vrai, que je ne résiste pas à vous le livrer:

"Durant le printemps et une partie de l'été, vous avez peut-être suivi le feuilleton des mésaventures de Noémie au pied du mur. Un peu - ou beaucoup- comme chez vous, qu'il s'agisse de murs, de clôtures, de haies, de constructions ou de plantations en général. Au jardin, il y a bien pire que le mildiou, le chiendent ou les pucerons reunis: les voisins! Mais attention, nous sommes souvent nous aussi, les voisins de quelqu'un....et d'un côté comme de l'autre, si la question se pose de savoir ce que dit la loi, c'est trop tard. L'absence d'échanges de points de vue et autres petits cadeaux de jardinier, la mauvaise routine du quotidien ont fait leur effet. Quand on s'entend bien avec son voisin, nul n'est besoin de connaître les termes de la loi. Je vais plus loin: personne ne vous oblige à tendre un grillage, à élever un mur ou même à planter des arbustes entre lui et vous, à quelque distance que ce soit et réciproquement!

Vous me direz que les règlements des lotissements ne le permettent pas. Ou très rarement. Ces règlements d'un autre âge s'abritent frileusement derrière la loi. Avec des conséquences affligeantes pour les paysages de pays, banalisés. Depuis 30 ans, avec Dominique Soltner, agronome, auteur, enseignant et homme de paysage, avec quelques autres aussi, nous attendons les promoteurs privés ou publics qui décideront enfin de réunir les futurs résidents avant qu'ils n'achètent. De leur offrir quelques heures de cours avec un paysagiste-conseil et un architecte, et de dessiner ensemble l'avenir de la cohabitation. De leur permettre de se connaître avant d'être voisins.

Dans une vraie convivialité autour du végétal, aussi bien privatif que commun. Car le végétal dit "d'ornement" pourrait aujourd'hui ne plus servir à couper, séparer, retrancher. Mais à ouvrir et à unir. C'est dans notre contrat avec lui, dans notre propre intérêt! "

C'est aussi ma propre conception du voisinage: entre nos voisins et nous, il n'y a point de clôture ni de grillages. Quelques arbres, oui, qui ont décidé de pousser là et que chacun de nous respecte. Nul problème de voisinage. Lorsque, par hasard, il s'en élève un, nous avons tôt fait de le résoudre en allant voir le voisin d'où vient le "trouble", si le "trouble" persiste. Et puis, il y a entre nous une qualité qui aurait tendance à se perdre à notre époque égoîste: la tolérance! Le chien du voisin aboie sans arrêt depuis un moment? Ce n'est pas grave, le nôtre aussi a ses moments d'éclats de voix intempestifs!

Sauf que si le chien du voisin aboie depuis vraiment un bon moment, et selon le ton de sa voix, c'est peut-être que le voisin a un souci. Et alors, entre en jeu une  autre qualité qui a aussi, hélas! tendance à disparaître: nous nous préoccupons alors d'aller voir le voisin, pour voir si tout va bien. C'est vrai aussi dans l'autre sens: nos voisins se préoccupent de nous. C'est ce que j'appelle "avoir de bons voisins" et pour nous, c'est une grande richesse!

Comments

[Miss Touchatou]

C'est tellement vrai maintenant que nous vivons isolés,nous ne connaissons pas la moitié de nos voisins alors que ça va faire bientôt 2 ans que nous sommes dans cet appartement,en fait vivant dans un immeuble mal isolé,on a souvent une dent contre nos voisins car ils ne sont pas trés respectueux envers autrui,(on habite le rdc),on connait seulement bien nos voisins de palier que nous apprécions mais ça en reste là car on a peur qu'ils soient envahissants,voili voilou hihhih,bises

[Miv]

Viens faire un petit tour sur mon blog ! Tu sauras comment répondre car je t'ai taguée!!
Amicalement, Miv:-)

[stephanie maggab]

ahhhh les voisins!!!! une longue histoire!!!!
bisous xxxx